Martine, c’est l’amie trop chic et sympa qu’on aimerait toutes avoir…. et qui nous aiderait tellement quand on est en mal d’inspiration pour s’habiller.
Originaire de Marseille, après Saint Tropez, l’Italie, Barcelone et puis Paris, elle a posé ses valises (elle en avait beaucoup beaucoup, vous comprendrez pourquoi plus tard ) dans sa jolie campagne audoise. De sa passion de chineuse, elle en a fait son métier. Entretien.
Comment la plateforme HIER est née ? Comment opères-tu ta sélection ?
Je parcours les marchés aux puces depuis l’âge de 14 ans, j’adore chiner, découvrir les objets du passé, les toucher, les ramener chez moi pour les mêler aux objets d’aujourd’hui, les sauver de l’oubli en quelque sorte.
En rentrant d’Italie où j’avais vécu dix ans, j’ai pris une année sabbatique pour réfléchir à mes vraies envies de vie. J’avais travaillé dans des boutiques de mode et de design pendant très longtemps et affiné mon goût pour la mode et la déco. J’ai d’abord trouvé un job d’assistante styliste à Paris. Mais après 2 ans de frénésie parisienne, j’ai eu besoin de calme et d’espace et j’étais enfin prête à ouvrir ma propre boutique. J’ai eu envie de créer un e-shop de brocante, une plateforme chic, c’est ainsi qu’est né LOVMINT. Et par la suite étant passionnée de vêtements vintage que j’adore mixer à des pièces de créateurs ou des basiques de chez Zara, j’ai eu l’idée de créer ma propre marque, HIER, une sélection de vêtements des années 70/80/90, une proposition qui me semblait cohérente avec LOVMINT.
Sur l’e-shop HIER vous trouverez donc une sélection de ce que j’ai chiné : des pantalons en cuir taille haute très années 80, des blouses très féminines, mais aussi des manteaux en laine vierge aux couleurs somptueuses, des ceintures so 70s,. Je suis très sensible aux étiquettes, du coup vous trouverez uniquement du « fait en France » ou en Europe, ça j’y tiens absolument. Je sélectionne des vêtements et accessoires de belles manufactures, faits dans de beaux tissus et aux jolies coupes comme on savait le faire avant.
Ce savoir faire presque oublié de ces petites mains nous pouvons encore en profiter grâce à ces pièces qui ont traversé le temps pour parvenir dans de superbes conditions jusqu’à nous.. Ce sont souvent des pièces uniques, des mailles tricotées main par exemple. J’ai très peu de pièces, il s’agit d’une vraie sélection, j’apporte beaucoup d’attention à leur marque. Et puis, vous y trouverez également de beaux bijoux comme ces beaux colliers boule marbrées que j’adore !
Pour moi, il est indispensable de faire une proposition à des femmes qui ont les mêmes goûts et envie que moi, des femmes de ma génération, qui aiment le beau vêtement et le bel accessoire.
Pour HIER, je fais absolument tout de A à Z. Depuis les achats jusqu’aux photos que je publie sur l’e-shop, parfois je coupe ma tête 🙂 et parfois je fais des photos avec des copines, des dingues de fringues elles aussi, on se marre bien !
Quelle est ta période préférée en matière de sylisme mode ?
Oh c’est sans aucun doute les années 70 ! elles correspondent à ma naissance. Ado dans les années 80, j’étais très envieuse des femmes adultes que je trouvais si féminines. C’était ma première approche avec la mode. Je rêvais de pouvoir avoir leur style : porter des vêtements fluides, des couleurs fortes c’était des femmes libres et on le sentait à travers leurs vêtements . Cette féminité assumée et décomplexée s’est un peu perdue aujourd’hui. J’aimais leur choix de tout ceinturer ce qui leur donnaient une allure incroyable.
Fascinée aussi par la femme Saint Laurent, elle est et restera pour moi la représentation de la femme idéale. Du coup, on peut dire que c’est de cette envie et de cette frustration qu’est venu mon goût pour les vêtements vintage. Rattraper ou remonter le temps, et maintenant en 2020 il y a un vrai retour sur ces années là, alors j’en profite 🙂 Bien sûr je suis partie d’un constat : pourquoi fabriquer des vêtements alors que le passé nous a laissé de véritables pépites ? J’accorde donc beaucoup d’importance à cette sorte d’héritage stylistique.
Quel est ton vêtement chouchou pour le soir ?
Je ne porte essentiellement que des jeans, jour comme de nuit. Pour moi tout est beau avec le jeans, je dois en avoir une cinquantaine ; des vintages essentiellement que j’accumule dans mon placard depuis des années, de toutes marques. Mais ma préférence va au Levis, je les collectionne on peut le dire car j’en ai de toutes tailles selon ma prise ou perte de poids au fil des ans, je suis une vraie fétichiste du 501, taille haute évidement et puis un jeans selon son délavage n’est jamais le même !
Je le féminise avec une chemise d’homme ou une blouse des années 80 hyper fluide, une accumulation de colliers, des escarpins à talons, un blazer. C’est mon look doudou celui dans lequel je me sens bien, je me sens moi, et ce qui est drôle c’est que depuis que j’ai 20 ans c’est à quelque chose prêt la même chose.
Quel est l’accessoire qui finalise tes looks ?
Sans conteste les joncs ! J’aime les joncs en laiton, je les accumule car j’adore le bruit de ces bijoux. Cela met du peps à ma tenue et à mon mood. Je trouve qu’été comme hiver les joncs fonctionnent sur de nombreuses tenues, ils apparaissent au bout des grosses mailles, des chemises d’homme que j’aime porter avec des doubles manches resserrées, l’été sur un bras bronzé ils sont parfaits aussi.
Vois-tu une relation entre les vêtements et l’art ?
J’ai étudié l’histoire de l’art à Florence en Italie. Du coup, cela fait longtemps que je m’intéresse à l’art, sous toutes ses formes. Mais c’est en regardant les vieux films que je trouve surtout mon inspiration.
Enfant, j’aimais Deneuve, Adjani, fan de Belmondo, tous les films de Claude Sautet. Je m’endormais dessus quand on les regardait à la télé en rêvant qu’un jour je serai comme ces femmes.
Dans les films des années 70 on peut voir des intérieurs de dingue, j’adore le style Space age, c’est démesuré, complètement fou ! Dans Hibernatus, un film d’Edouard Molinaro sorti au début des années 70, la maison a une déco hyper moderne avant le retour du grand-père et pour le coup super inspirante. Sinon, je dirai qu’une chanteuse comme Dalida a beaucoup beaucoup marqué mon imaginaire. Je restais scotchée par son allure à chacune de ses apparitions. Et enfin en matière d’inspiration stylistique rien de mieux que la série « Drôles de dames ». Les trois actrices avaient chacune un style différent mais elles étaient toujours super lookées, je me souviens d’avoir adoré leur jeans signés Mc Queen que je rêve de pouvoir trouver un jour. J’ai toujours pensé que si j’avais été styliste c’est de là que je serai partie. Elles ont toujours représenté pour moi une grande source d’inspiration.
Question parfum, on a envie de savoir ce que tu portes ?
L’hiver, je porte un parfum signé de la prestigieuse maison florentine Santa Maria Novella de Florence. C’est « Pot Pourri », le parfum de Catherine de Medicis, je l’achète aussi pour parfumer ma maison. Et l’été j’aime beaucoup porté la summer body oil Rowse, on retrouve dans cette huile pure toutes les senteurs qui donnent cette sensation d’être en vacances.
Hormis son site de vente en ligne Martine a également un compte Instagram où vous trouverez une belle source d’inspirations pour vos looks si tout comme moi le vintage français ou européen vous attire !
Everything you need is already here, c’est le mantra de Martine et il me plait beaucoup !