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Avec cette période de confinement, chacun a dû apprendre à ralentir ses activités qu’elles soient personnelles ou professionnelles. Je ne parle pas évidemment de toutes les personnes qui, dans leur environnement perso ou pro, ont par contre été engagées dans un véritable combat et ce qu’elles que soient leurs activités. Ce ralentissement, ce mouvement « slow » imposé par la planète m’amène à vous parler du slow tourisme. Un sujet que j’ai abordé l’an dernier lors d’un premier échange avec une référente de qualité en la matière, Audrey de L’Atelier Bucolique, une jeune femme spécialisée en voyage et coaching en slowtourisme.

Un échange fort éclairant sur la green attitude avec Audrey
Son parcours d’études et ses expériences professionnelles sont très riches. Socio-linguiste de formation, elle a également obtenu un master en valorisation du patrimoine. Elle est à présent auteure d’un blog professionnel sur le tourisme durable et vous verrez en découvrant ses activités sur son site que cette jeune femme est très active dans ce domaine.
Du coup pour cet article j’ai souhaité, avec son éclairage et son savoir, apporter une réponse aux questions suivantes : qu’est-ce que le slow tourisme ? A qui s’adresse-t’il ? Comment se pratique-t’il ? Peut-être qu’en lisant ce post vous vous rendrez compte que – tout comme moi – vous le pratiquez déjà à votre manière et peut-être de façon infinitésimale notamment dans vos choix et vos expériences de vacances. Une chose est certaine, ses applications sont infinies.

Une première définition : le slow tourisme, c’est le mode de voyage le plus doux et le plus respectueux de l’environnement et des populations locales ; une façon de voyager et d’organiser ses vacances autrement. Il s’agit d’un véritable apprentissage lié à une prise de conscience dont nous savons tous ce qu’elle signifie avec la période que nous traversons. J’ai moi-même analysé mes pratiques de voyage (OMG il y a du boulot mais rien n’est perdu !).
Voici les quatre recommandations principales d’Audrey. Attention, il s’agit bien de re-co-mman-da-tions et pas d’injonctions bien évidemment ! Vous trouverez une tonne d’information sur son site.
Recommandation n° 1 : pas de trajets en avion ou bateaux de croisière
Afin de minimiser son impact carbone, Audrey a fait le choix du train pour son dernier voyage hors de nos frontières. Elle s’est déplacée depuis Montpellier jusqu’à Turin en bus (un moyen économique), puis elle a emprunté les chemins de fer italiens de Turin à Rome et ensuite le train régional pour découvrir la campagne toscane. Elle a ainsi pu découvrir la région toscane avec un rythme de voyage lent qui lui a permis de profiter pleinement des instants de contemplations des paysages, des découvertes et des échanges avec les populations locales. Ainsi, privilégier le train pour les déplacements longs représente une alternative à l’aérien et constitue un parti pris très bénéfique à la fois pour notre planète et pour nous-mêmes.

Les bénéfices de ce choix de vacances sont nombreux : du temps pour la découverte, des contacts variés et authentiques, la découverte de différents terroirs et de la gastronomie locale…
Recommandation n° 2 : faites le choix du slowfood !
« Il faut manger un bon plat local quand on arrive à destination » me dit Audrey avec le sourire
La preuve avec l’exemple de nos amis siciliens… Lors de mes vacances estivales en septembre 2019, j’ai pu prendre la mesure de ce que signifiait « consommer local ». En effet, en voyage en Sicile, je me suis vite rendue compte que les siciliens sont très fiers de leur cuisine et de leurs produits. L’expression « circuit court » n’est absolument pas galvaudée là-bas. En discutant avec les artisans, les producteurs sur les marchés ou encore avec les restaurateurs qui ont toujours beaucoup de plaisir à détailler leur carte, j’ai compris la mesure du local. Quel plaisir et quel régal de goûter à leurs délicieux produits authentiques (pasta, arancini à grignoter sur le pouce ou leurs desserts comme les incontournables cannoli ou encore les savoureuses glaces à la pistache de Bronte). C’est bien dans ce sens que va la dynamique impulsée par le mouvement Slow food, apparu au milieu des années 80, qui encourage notamment la préservation de la diversité des cuisines par la consommation des produits de petits producteurs locaux. Ce mouvement veut ainsi sauvegarder le patrimoine alimentaire mondial et donne aujourd’hui naissance à l’éco-gastronomie.
Recommandation n° 3 : on pratique le zéro déchet
Adieu le plastique ! Oui le slow tourisme implique une consommation responsable, respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie locale, bonne pour la santé mais aussi positive pour la société.
Il y a de multiples petites actions qui peuvent aider à prendre soin de notre planète, comme utiliser un savon artisanal et bannir les gels douches avec leur conditionnement plastique. Je vous recommande, par exemple, les savons, gommages et shampooings fabriqués par Karine pour sa marque de savonnerie artisanale Andorinhas. Emporter un kit pique-nique réutilisable, des poches en tissus plutôt qu’en plastique et éviter de laisser des déchets derrière son passage. Personnellement, lorsque mon hébergement est la chambre d’hôtes ou l’hôtel, je suis toujours très sensible au fait que nos hôtes fassent le choix d’offrir des produits de bain bio de qualité en conditionnement « à remplir ».
https://www.instagram.com/p/B-jRuOqIMNO/
« Prendre son logement directement auprès des locaux : l’idée est de participer à l’économie locale en se logeant dans des petits hôtels, des chambres d’hôtes, chez l’habitant, et de créer un système vertueux où se sont les populations locales qui récupèrent directement les richesses créées par le tourisme ».
Recommandation n° 4 (et certainement la moins aisée pour toutes celles et ceux qui sont accro à leur smartphone) : passez en mode avion*
Cela reste le meilleur moyen pour sortir de son emprise et pour aller à la rencontre des autres.
Audrey, coach en slow travel
Audrey a mille idées à partager autour du slow tourisme. J’ai trouvé son activité de coach de voyage en slow travel vraiment passionnante. C’est au calme, dans un environnement vert, qu’elle mène cette activité fort intéressante de coaching pour vous aider à préparer votre voyage éco-responsable. N’hésitez pas à la contacter si vous souhaitez organiser votre voyage ou une petite virée différemment cette année. Son guide de l’éco-voyageur consultable sur son site peut être une bonne base de départ pour découvrir le slow tourisme.
Grâce à son expertise et son expérience, vous découvrirez ses conseils pour vous initier à une approche différente du voyage. Je vous recommande également son compte Instagram et ses podcasts. Dans son tout dernier podcast, elle nous parle d’une chouette activité, la randonnée gastronomique.
Autour de Montpellier, nous avons des lieux magiques comme la région du Pic Saint Loup. Audrey a rédigé Le guide du slowtourisme Montpellier Pic Saint Loup » un e-book qui constitue une véritable présentation des acteurs locaux, engagés dans le développement durable du territoire. Audrey le rendra disponible au téléchargement dans les tout prochains jours à la rubrique Boutique Slow où vous trouverez également un choix de livres numériques.

Ce Pic Saint Loup, une montagne à l’avant poste des Cévennes, est un lieu bien connu des randonneurs mais aussi des amateurs de bons vins. Je m’y suis rendue à l’invitation de Bertrand Bosc à une visite de presse en novembre dernier. Bertrand est guide, il est spécialisé dans cette région de l’arrière pays montpelliérain et propose des wine tours ou promenades. Il nous avait organisé une chouette balade vigneronne autour des domaines viticoles de l’appellation Pic Saint Loup.

A bord de son combi Volkswagen, nous avons parcouru la très belle route entre Montpeliler et les villages du Pic Saint Loup. Bertrand nous a emmené jusqu’à la Bergerie du Fenouillet, un lieu multiple, un domaine viticole produisant un vin issu de ce terroir emblématique qui fait la fierté des languedociens. La Bergerie du Fenouillet c’est aussi un lieu d’exception où les ruches côtoient les oliviers, des vergers, des brebis… et deux ânes, Stan et Fredo. Au centre du Domaine, de vieilles bâtisses du 12ème siècle, vous y trouverez de grands gîtes familiaux ou des lofts plus intimistes éco-conçus. Tout y a été pensé pour respecter la terre et la biodiversité. Selon moi, un site époustouflant par sa beauté et son authenticité qui démontre que l’ailleurs peut être tout près. La vue dégagée sur la garrigue et le Pic vaut le détour à elle seule !
https://www.instagram.com/p/B5e_7jclK3m/
Car le slow tourisme cela peut être aussi simple que cela : quitter Montpellier et se retrouver en moins d’une heure en terre vigneronne au pied du Pic Saint Loup, dans un environnement réellement exceptionnel. Une façon de réinventer le voyage dans un rayon de 100 km et pourquoi pas tenter une micro-aventure ?
* le mode avion du tél vous l’aurez compris 🙂
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